À l’est de l’Ukraine, la chute de Pokrovsk pourrait entraîner celle de la ville voisine de Myrnograd. Là aussi, les Russes y sont à l’offensive. Et Myrnograd se retrouve enclavée. La seule route d’accès pour les Ukrainiens est sous le feu russe. L’approvisionnement est difficile et une évacuation semble impossible. Pokrovsk et Myrnograd, c’était une conurbation d’environ 100 000 habitants, une zone urbaine importante.
Ces deux villes ont longtemps permis à l’armée ukrainienne de ralentir la progression russe vers l’ouest du pays. Une zone urbaine, avec ses bâtiments, ses infrastructures, est plus facile à défendre. À l’inverse, à l’ouest de Pokrovsk, le paysage est plat. Il s’agit d’une zone agricole beaucoup plus facile à parcourir, beaucoup plus facile aussi à conquérir.
Pour l’ancien général français et stratégiste Olivier Kempf, le recul de l’armée ukrainienne dans la région de Pokrovsk pourrait avoir de lourdes conséquences sur la suite de la guerre. C’est ce qu’il explique à Lila Olkinuora de RFI.
