Un sommet de l’Otan électrisé par Trump et la situation internationale

Le président américain a mis ses alliés sous tension. Le temps est comme suspendu à la Haye, dans la crainte d’un poste ou la déclaration de Donald Trump qui pourrait faire dérailler le sommet. Mais pour le moment, le locataire de la Maison Blanche est apparu tout sourire avant le début de la réunion, détendu, presque content d’être là.
 
Donald Trump a parlé à la presse aux côtés de Mark Rutte au sujet de l’accord sur le budget de l’Otan. « On a une super relation, Mark et moi, et nous avons travaillé ensemble pendant longtemps. On ne peut rien dire avant le vote au sommet, car parfois, vous savez, des choses étranges se produisent. Mais, mais je pense que tu vas y arriver. Je pense que tu vas très bien t’en sortir et que tout le monde sera content. »
 
Mark Rutte a tout fait pour que le président américain soit satisfait. Des messages de félicitations dithyrambiques après les frappes en Iran et un sommet réduit à quelques heures de discussions. Mais surtout, les alliés européens ont promis beaucoup plus d’argent à l’Otan, comme le réclame le président américain. Ils ont tout fait pour le satisfaire, tout fait pour préserver un semblant d’unité. Mais Donald Trump, de son côté, a laissé planer le doute sur le soutien des États-Unis à un partenaire qui serait attaqué, le fameux article 5. Ce qui ne va pas rassurer les pays voisins de la Russie.
 
Mais pour le chef de l’Otan, Mark Rutte, il n’y aucune raison de douter de l’engagement américain : « Pour moi, il est absolument clair que les États-Unis sont totalement engagés envers l’Otan et qu’ils sont pleinement engagés envers l’article 5. Et oui, il existe également une attente. Une attente qui sera satisfaite aujourd’hui, selon laquelle les Canadiens et les Européens accéléreront leurs dépenses, afin de garantir non seulement notre défense contre les Russes et les autres. Mais qui permettra aussi de garantir l’équilibre, car il est normal que nous dépensions autant que les États-Unis. »
 
Le communiqué final est déjà prêt, concis et simple. Il devrait contenir quelques paragraphes, une seule page. La Russie serait présentée comme une menace directe pour l’Alliance Atlantique. Si cela se confirme, ce serait une victoire pour les Européens face à un Donald Trump toujours conciliant avec Vladimir Poutine.
 
Le président américain pourra, lui, quitter les Pays-Bas en revendiquant un succès sur le budget de l’Otan. Les pays membres sont d’accord pour aller jusqu’à 5% de leur PIB, même si les modalités et le calendrier restent flous. Et que l’Espagne ou encore la Slovaquie essaient encore d’y échapper.
 
L’un des temps forts de la journée, sera la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky. Les deux hommes pourraient se voir en début d’après-midi. Le président ukrainien va plaider auprès de son homologue américain de nouvelles sanctions contre la Russie et demander des armes. Leurs relations sont compliquées, on se souvient de leur dispute dans le Bureau ovale, il y a quatre mois.
 
Les paroles de Donald Trump seront encore scrutées après l’échec de sa médiation entre Kiev et Moscou.

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