L’affaire A.R. Diatta, féticheur et guérisseur traditionnel, secoue plusieurs localités du pays. L’homme est au cœur d’un scandale de mœurs et de charlatanisme, accusé d’avoir violé plusieurs de ses patientes et d’avoir engendré huit (08) grossesses, dont quatre (04) impliquant des mineures. Ce dernier a été arrêté la section de recherches de la gendarmerie de Ziguinchor.
Selon les informations recueillies, depuis 2022, A.R Diatta a écumé de nombreux villages, notamment Cap Skirring, Édioungou, Djivente, Kaguit, Goudomp, Ziguinchor, et Sokone, sous couvert de prodiguer des soins mystiques à des malades.
C’est dans ces circonstances qu’il aurait abusé de la naïveté et de la vulnérabilité de ses patientes.
Le mode opératoire était glaçant : « il leur administrait des bains mystiques puis couchait avec elles ».
Certaines victimes ont témoigné avoir subi des menaces claires : « Diatta les aurait intimidées en brandissant l’usage de ses fétiches pour leur jeter un mauvais sort si elles refusaient d’obéir à ses ordres » confie notre source.
La gravité des faits est attestée par le nombre de victimes : pas moins de huit (08) jeunes femmes sont tombées enceintes de lui et ont accouché entre 2024 et 2025.
L’âge des victimes s’étale de 16 à 21 ans, et l’on compte parmi elles deux sœurs et deux cousines, soulignant l’ampleur et l’impact familial des agissements du mis en cause.
C’est suite à la plainte de l’une des victimes que l’enquête a pu progresser.
Les enqueteurs sont parvenus à identifier les autres jeunes filles impliquées. L’arrestation de A R Diatta est perçue comme un immense soulagement par les parents des victimes, qui déploraient jusqu’alors sa capacité à fuir ses responsabilités.
Placé en garde à vue à la section derecherches de Ziguinchor, A R Diatta aurait reconnu la paternité de toutes ces grossesses. L’enquête se poursuit pour déterminer toutes les ramifications de cette affaire qui met en lumière l’exploitation de la confiance des populations vulnérables.
ANSOUMANA DASYLVA/GMS