Ziguinchor: l’élevage condamné par la cherté des aliments de bétail

Pour mener à bien l’élevage de bétail, il faut des moyens. Dans cette région ou l’espace devient de plus en plus rare pour le pâturage, les éleveurs devront solliciter des granules pour leurs bêtes à un cout onéreux. 

 

Dans son magasin, prêt de la gare routière de Ziguinchor, Dialy Diop, âgé d’une trentaine d’année, vend  des aliments de bétail. Cette activité il la mène depuis trois ans.

Dans sa boutique on y trouve des  sacs superposés, les uns sur les autres. Une  commande qui provient la capitale par camion. «L’usine qui fabrique ça est à Dakar », nous informe t-il.

 

Comme, la plupart des entreprises du pays, celles fabricant les aliments de bétail, sont dans la région de Dakar. Cette distance favorise le cout jugé excessif des produits de consommation dont ceux des animaux.

«On le transporte par camion ce qui augmente les frais »,  souligne à nouveau,  Dialy Diop qui est obligé  de diversifier son commerce pour s’en sortir.

Sur la fréquence des gens qui achètent les aliments dans la région, il informe qu’elle est minime. Par contre, les grands acheteurs viennent  des villages de l’intérieur de la Casamance.

Pourtant, cette région qui regorge une végétation luxuriante est propice à l’élevage de bétail. Seulement avec l’urbanisation galopante l’espace dédié au pâturage se rétrécit.  Une situation qui oblige des éleveurs comme Babacar Fall  possédant un  enclos de mouton: 5 males  et 7 femelles à recourir aux aliments de bétails pour nourrir ses bêtes. A en croire, le  réparateur de téléphone à la gare, plusieurs facteurs expliquent les raisons qui découragent certains jeunes à  s’intéresser au secteur de l’élevage.

Une charge qui entrave le secteur, demeure selon notre interlocuteur, « l’engagement de vétérinaire tous les 6 mois pour le soin des bêtes, et  les vitamines qui parfois sont indisponibles ».

Cheikh Diouf est un ami a Babacar Fall,  détenant un petit enclos de mouton  son souhait est d’obtenir un financement pour mener à bien son projet. «Si je pouvais avoir un financement, je pourrais agrandir mon enclos et acheter d’autre moutons à élever. Sans un financement tu ne peux rien faire », conclut –t’il

Toutefois, son jeune frère Omar Fall, avec qui il travail, ne dira pas le contraire, évoluant dans ce secteur de l’élevage depuis 5ans, il plaide pour un financement.

« Faire de l’élevage demande beaucoup de moins. Une sac d’aliment peut tenir juste pour 5 jours, imagine combien cela coute par an. Sans compter d’autres frais à payer, si on pouvait avoir un prêt, ça fera notre affaire », conclue-Cheikh Diouf.

 

 

Djibril Michel Bassène

 

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