Ziguinchor : routes impraticables après les pluies, un calvaire pour les usagers

À Ziguinchor, le dicton « après la pluie, le beau temps » ne s’applique pas. Les fortes pluies rendent les routes de la capitale méridionale du Sénégal impraticables, plongeant les usagers dans un véritable calvaire.

Le croisement de la route du marché Boucotte vers l’hôpital de la Paix, la voie du village artisanal menant à la rue Insa Ndiaye, et celle du commissariat Yamatogne deviennent un enfer pour piétons, motocyclistes et automobilistes dès les premières gouttes. Les conducteurs doivent contourner les zones inondées ou garer leurs véhicules, tandis que les motos et taxis clandos évitent ces axes, craignant que l’eau n’endommage leurs moteurs. Les habitants sont souvent contraints de traverser à pied des masses d’eau stagnante pour rejoindre l’Université Assane Seck ou d’autres destinations.La situation est aggravée par l’état de dégradation avancé de plusieurs routes, notamment l’axe reliant l’Université Assane Seck au Com Zone, l’hôpital de la Paix et le marché Boucotte. En ville, la route longeant le rond-point Jean Paul II vers l’hôpital Silence, devant la préfecture, est particulièrement critique. Ce tronçon, déjà fermé à la circulation en raison de son état, devient indescriptible sous les pluies, compliquant la vie des locataires de la préfecture et des éléments de l’état-major des sapeurs-pompiers.Ce 18 août 2025, avant une nouvelle vague de pluies, une délégation du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens a effectué une mission à Ziguinchor. Bassirou Coly, adjoint au maire et président du conseil d’administration de la Société Générale des Grands Trains du Sénégal, a conduit cette mission aux côtés du maire Djibril Sonko et d’une équipe technique de l’Ageroute. Dans un message publié sur WhatsApp, il a constaté « l’état de dégradation avancé du réseau routier » et annoncé que « des décisions urgentes ont été prises pour lancer immédiatement la réhabilitation de certaines routes », avec d’autres chantiers programmés.Coly a également souligné que ce problème ne touche pas seulement Ziguinchor : « De nombreuses localités du pays connaissent la même situation, conséquence directe de la dette cachée par l’ancien régime, qui a conduit à l’arrêt de plusieurs chantiers. »Les Ziguinchorois espèrent que ces mesures annoncées mettront fin à leur calvaire et rendront les routes de la ville à nouveau praticables.

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