L’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) a accueilli, ce lundi 03 octobre le lancement d’un forum de deux jours dédié à l’agriculture intelligente, une approche novatrice visant à renforcer la productivité agricole tout en s’adaptant aux défis du changement climatique.
Organisée par Innov’Zig en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et financée par le gouvernement du Japon, cette rencontre ambitionne de promouvoir une agriculture durable, résiliente et inclusive, capable de soutenir la souveraineté alimentaire du Sénégal.
Selon le vice-recteur chargé des études et de la vie universitaire, Pr Amadou Amath Dia, le forum offre « un espace d’échanges et de partage d’expériences autour des pratiques agricoles innovantes et durables ». Il a souligné que ces discussions permettront de « faire émerger des solutions concrètes pour accroître la productivité dans un contexte marqué par des aléas climatiques de plus en plus sévères ».
Les débats portent notamment sur le passage du prototypage à la mise à l’échelle des innovations locales, avec la participation d’étudiants, de chercheurs, de producteurs et de partenaires techniques.
De son côté, Catherine Phuong, représentante résidente adjointe du PNUD au Sénégal, a rappelé que « l’agriculture reste un pilier essentiel de l’économie, particulièrement en Casamance », tout en soulignant les menaces que représentent la salinisation des sols, la sécheresse et les inondations. Elle a salué « le dynamisme et la créativité des jeunes innovateurs sénégalais », convaincue qu’ils « détiennent des solutions technologiques prometteuses pour une modernisation durable du secteur agricole ».
Le premier secrétaire de l’Ambassade du Japon au Sénégal, Ogawa Hiroto, a réaffirmé l’engagement de son pays à poursuivre sa coopération dans le domaine agricole, en cohérence avec la vision Sénégal 2050. Il a rappelé que le Japon appuie déjà plusieurs initiatives en Casamance, notamment le déminage des zones cultivables et la formation des producteurs à travers la JICA (Agence japonaise de coopération internationale).
Présent à la cérémonie d’ouverture au nom du gouverneur de région, Casimir Adrien Sambou, directeur régional du développement rural, a salué la pertinence des travaux menés. « Les recherches effectuées par les jeunes sur la salinisation, l’irrigation ou le séchage apportent des réponses concrètes aux besoins du monde rural », a-t-il déclaré, avant d’inviter à « diffuser et adopter les innovations locales qui sont techniquement fiables, économiquement viables et socialement acceptables ».
Ce forum illustre la volonté partagée des acteurs institutionnels, académiques et internationaux de renforcer la résilience agricole et de préparer les communautés rurales à un avenir marqué par les défis climatiques.
Ansoumana Dasylva/GMS