Autosuffisance en riz : Ses goulots d’étranglement de la productivité à Débi-Tiguette

Théorisée depuis des années par l’Etat du Sénégal, l’autosuffisance en riz reste toujours un défi à atteindre par les producteurs sénégalais. Ces derniers ont certes fait des améliorations dans la production, ces dernières années, mais ils sont confrontés à beaucoup de manquements qui ralentissent  l’atteinte de leur objectif.

C’est le cas à Débi et Tiguette, deux villages situés à une soixantaine de Km de Saint-Louis, dans le Delta du fleuve, qui accueillent l’un des plus importants projets agricoles du riz. Les exploitants de ces lieux bâtis sur 997 hectares, d’une capacité annuelle de 10 mille tonnes de riz blanc, mais qui n’en produisent que 6 mille, ont égrené les problèmes auxquels ils sont confrontés devant Izawa Osamu, ambassadeur du Japon au Sénégal, leur principal partenaire. Le diplomate était en visite sur les lieux vendredi.

Niché derrière le parc d’oiseau de Djoudj, le projet Débi-Tiguette souffre de son enclavement. C’est une piste chaotique, impraticable la saison des pluies, qui mène sur les lieux. Le manque de matériel de moissonnage et de batteurs, l’insuffisance de magasin de stockage, et le problème d’extension des espaces irrigués font aussi partie des problèmes des producteurs de riz de cette zone. A cela s’ajoute la cohabitation avec le parc d’oiseau de Djoudj…

 ´´Nous avons des problèmes d’accompagnement.  A part l’aide du Japon pour la réhabilitation des terres aménagées, nous n’avons pas d’autres partenaires. Pourtant si nous sommes accompagnés à surmonter ses problèmes, le projet de Débi-Tiguette peut participer de manière significative à l’autosuffisance en riz’´, a fait savoir Mansour Cissé, le chef de production du projet.

Face au manque d’espaces irrigués et  d’autres facteurs, les producteurs du projet Débi-Tiguette tentent le système de la double culture pour combler le gap. ‘´Nous avons ici un sol argileux adapté à la double culture. Si on arrive à huiler cette méthode, on peut augmenter la production annuelle’’, soutient Mansour Cissé.

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