Dommages collatéraux. Interviewé sur RMC ce mardi 30 janvier, Arnaud Quémard, directeur général de la Société des autoroutes du Nord et de l’est de la France (Sanef), a annoncé que « tous les accès vers Paris » étaient désormais bloqués par des convois d’agriculteurs. Il a également déploré les « coûts supplémentaires » liés à l’obstruction des autoroutes, dont celui du nettoyage à cause de milliers de déchets non ramassés par les manifestants.
« 76 semi-remorques de déchets »
« Il y a des coûts supplémentaires parce que, contrairement à ce qui avait été annoncé par les agriculteurs, on retrouve d’énormes quantités de débris sur nos autoroutes. En Moselle, on a nettoyé 76 semi-remorques de déchets sur l’autoroute », a regretté Arnaud Quémard sur RMC, dans la séquence ci-dessous. Et d’ajouter : « C’est 150 000 euros de décharge, qu’on doit financer, de manière à rendre l’autoroute à la circulation ».
Et pas question pour le gestionnaire d’autoroutes de bloquer l’accès de ses routes aux agriculteurs. Le directeur du gestionnaire d’autoroutes explique effectivement que les sociétés exploitantes sont « délégataires de service public » et ont reçu l’ordre « de la préfecture de procéder à une fermeture administrative de l’autoroute ».
Plus d’un millier d’agriculteurs bloquent ce mardi les axes vers Paris, dont un convoi de 200 tracteurs qui se dirige vers le marché de Rungis dans le but de perturber le fonctionnement du poumon alimentaire d’Île-de-France. Le gouvernement a promis pour mardi après-midi l’annonce de « nouvelles mesures » pour calmer les tensions.