Le président de la Commission de l’UA aux dirigeants italiens : « Nous ne sommes pas des mendiants »

Hier lundi 29 janvier, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a présenté son plan « Enrico Mattei », pour le développement de l’Afrique. C’est à l’occasion du sommet entre l’Italie et les dirigeants du continent qui se tient au « Palazzo Madama » à Rome. 

Doté d’une enveloppe initiale de 5,5 milliards d’euros, ce plan est axé sur le renforcement des relations économiques avec l’Afrique, la création de nouvelles voies d’approvisionnement énergétiques et l’encadrement des flux migratoires.
 
« Nous aurions espéré être consultés sur le plan Mattei » 
 
Il a été froidement accueilli par le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat.  
 
« Madame le Premier ministre, nous aurions espéré être consultés sur le plan Mattei », a lancé le diplomate tchadien  à Giorgia Meloni, comme un reproche. Le haut responsable a toutefois marqué l’accord du continent pour discuter de l’initiative. 
 
« L’Afrique est prête à discuter des contours et des modalités de mise en œuvre. Mais il faut passer des paroles aux actes. On ne se contente pas de promesses qui ne sont pas tenues », a-t-il exhorté. 
 
Le président de la Commission de l’Union africaine a par ailleurs évoqué la question migratoire, principal problème des Italiens. Pour Moussa Faki Mahamat, Rome ne peut y remédier en érigeant des barrières de sécurité.
 
« Transformer les zones de pauvreté en un espace de prospérité »
 
« L’Italie est le principal point d’arrivée des flux et l’émigration des jeunes dans la force de l’âge, est un drame pour l’Afrique. On peut y remédier en créant un nouveau modèle de développement et non avec des barrières de sécurité et une hostilité de la part des Européens. Nous partageons le souci de trouver une solution durable à un phénomène tragique et récurrent. Pour nous, la stratégie pour éviter les départs est de transformer les zones de pauvreté en un espace de prospérité. L’Afrique ne veut pas tendre la main, nous ne sommes pas des mendiants », a déclaré le diplomate tchadien selon le site italien « Avvenire ». 
 
Il préconise un changement de paradigme pour un « nouveau partenariat qui peut ouvrir la voie à un monde plus juste » si les deux continents veulent « construire la paix et la prospérité ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.