Crise à l’ARP : Le SAMES hausse le ton et dénonce une « faute grave de gouvernance » suite à deux mois de salaires impayés

Le Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (SAMES), à travers son Bureau Exécutif National (BEN), exprime sa solidarité totale et indéfectible envers les travailleurs de l’Agence Sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique (ARP), contraints de passer deux mois sans percevoir leur salaire.

Pour le syndicat, cette situation est intolérable, injustifiable et constitue une atteinte grave à la dignité des agents ainsi qu’au bon fonctionnement du service public de la santé.

Le SAMES rappelle qu’un salaire n’est pas une faveur mais un droit fondamental et une obligation légale et morale pour l’employeur. Il pointe du doigt deux responsabilités majeures : celle de l’État, garant de la continuité du service public et de la rémunération des agents, et celle de la direction de l’ARP, dont la gestion, selon le syndicat, « s’est politisée au détriment des exigences techniques, éthiques et réglementaires » indispensables à une autorité chargée de la qualité pharmaceutique.

Le SAMES dénonce avec fermeté une dérive managériale et une irresponsabilité institutionnelle qui mettent en danger la mission régalienne de contrôle, de vigilance et de sécurité pharmaceutique dans le pays. Face à cette situation, le syndicat exige : le paiement immédiat et intégral des deux mois d’arriérés, la sécurisation durable du mécanisme de paiement pour éviter toute récidive, le recentrage de l’ARP sur sa mission purement technique, avec une gouvernance dépolitisée, transparente et redevable, ainsi que l’ouverture urgente d’une concertation formelle avec les représentants des travailleurs.

Le SAMES appelle ses membres à rester mobilisés derrière leurs camarades de l’ARP. Il prévient que, sans solution rapide et concrète, il se réserve le droit d’engager tous les moyens d’action syndicale légaux, de manière graduée et coordonnée, jusqu’à l’obtention de réparations et de garanties. Pour le SAMES, « un salaire retardé est un droit violé. Deux mois sans salaire, c’est une faute grave de gouvernance ».

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