Exclu de la gestion de l’eau en Côte d’Ivoire, Veolia se penche sur Sen’Eau pour se faire plus de liquide

Le géant mondial de la distribution de l’eau, Veolia, qui a racheté l’autre géant français de la vente de flotte SUEZ, qui s’est fait attribuer le contrat d’affermage de l’eau dans les grands centres urbains dakarois commence mal l’année 2023 en Afrique. Veolia vient de perdre l’exploitation et la gestion d’une usine d’eau potable en Côte d’Ivoire, plus précisément celle de Grand Alépé. Après deux ans d’exploitation et de gestion, la multinationale française Veolia a été remerciée au profit de la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (Sodeci). Une société dont l’un des principaux actionnaires n’est autre qu’Eranove, le groupe français qui possède la Sénégalaise des Eaux (SDE) écartée du marché sénégalais au profit de Suez…qui a été finalement racheté par Veolia, rappelle Le Témoin.

Qui ajoute que si Veolia, propriétaire de SUEZ, connaît des déboires dans la sous-région, ce n’est pas le cas au Sénégal où sa filiale Sen’Eau, jadis propriété de Suez, fait la pluie et le beau temps. A preuve, malgré une gestion très décriée marquée par une distribution très laborieuse du liquide précieux, la Sen’Eau demanderait l’augmentation du prix exploitant de l’eau ! Cette demande surréaliste au vu du calvaire que vivent les populations relativement à l’accès à l’eau a fait l’objet d’une question écrite au Gouvernement posée par le député Guy Marius Sagna de Yewwi Askan Wi.

 « Monsieur le ministre, Depuis quelques temps, Suez, qui détient 45 % de la Sen’Eau, demande l’augmentation du prix exploitant de l’eau. Si cela passe, cela aura pour conséquence une augmentation du prix de l’eau rendue aux populations ou une perte des recettes de l’Etat. L’Etat ne peut pas accepter la demande de Suez qui, par sa gestion chaotique, a créé des pertes cumulées de 10 milliards les deux premières années. Suez qui a été choisi aussi sur la base du prix exploitant qu’il avait proposé — alors que l’offre de la Sde était moins chère — ne peut après seulement trois ans demander l’augmentation du prix exploitant de l’eau. Depuis l’arrivée de Suez, les travailleurs et les fournisseurs sénégalais souffrent le martyre… »,  a demandé, le parlementaire au ministre de l’Hydraulique, Serigne Mbaye Thiam.

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