Grèves annoncées du Saems-Cusems: le gouvernement du Sénégal menace de revenir sur ses accords avec les enseignants

Le Gouvernement du Sénégal menace de revenir sur ses accords avec les syndicats d’enseignants si ces derniers décident d’aller en grève. Dans un communiqué parvenu ce dimanche à PressAfrik, le ministre de l’Education nationale affirme clairement que « Le gouvernement se réserve le droit de revenir dans l’immédiat, sur ses engagements, qui ont déjà couté 250 milliards de franc CFA au contribuable sénégalais, en cas de violation par la partie syndicale des termes de l’accord sans préalable ».

Pour cause, il dit avoir constaté « avec regret des appels à une « journée école morte » de la part d’organisations syndicales signataires du protocole d’accord du 26 février 2022, par lequel elles réaffirmaient, comme toutes les parties prenantes, leur engagement en faveur des priorités du département notamment à promouvoir un climat social apaisé dans l’espace scolaire ».

Selon le document, « Ces appels déguisés à la grève sont contraires à la réglementation. En effet, si le droit de grève est reconnu aux travailleurs par la Constitution, il s’exerce dans le cadre des lois qui le régissent. Il ne peut en aucun cas ni porter atteinte à la liberté de travail, ni mettre l’entreprise en péril »

Le ministère de citer dans son communiqué les alinéas 7 et 8 de l’article 7 de la loi 61-33 du 15 juin 1961 portant statut général des fonctionnaires, modifié.

Le ministere de l’Éducation annonce qu’il, prendra, « en toute responsabilité et toute rigueur, les dispositions idoines pour assurer le déroulement correct de l’année scolaire ».

En conférence de presse conjointe vendredi, l’alliance du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire authentique et le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Cusems/Saems) annonce une journée d’école morte le mardi 7 novembre 2023. 

Les raisons d’une telle décision ne sont autres que, selon ces syndicalistes, « le non-respect des engagements signés par l’Etat, la tentative de fermer l’Université cheikh Anta Diop (Ucad), les nombreux cas de détentions illégales et arbitraires d’enseignants dans les geôles ».

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