Guinée: les autorités promettent que «toute la lumière sera faite» sur l’évasion de Dadis Camara

La forte délégation conduite par Bernard Goumou a rencontré la famille du médecin tué par balles dans des circonstances non encore élucidées. Mais, selon des sources non officielles, c’est un soldat qui a ouvert le feu sur une ambulance qui n’aurait pas obtempéré. Dans tous les cas, ces tirs ont fait deux morts, une petite fille de 6 ans et le médecin.
 
Le Premier ministre a présenté toute sa compassion aux familles éplorées. « Nous sommes ici au nom du chef de l’État pour témoigner la compassion, pour témoigner la solidarité des membres du CNRD, du gouvernement suite au décès tragique de notre frère, infirmier de son état, qui était dans l’exercice de ses fonctions lors que ce coup fatal est arrivé et qu’il est décédé », a expliqué Bernard Goumou.
 
Il a lancé un appel à la population et pris des engagements. « Je voudrais dire à nos populations de rester calme, de garder la sérénité et que chacun vaque tranquillement à ses occupations. Les enquêtes ouvertes après cette tentative d’évasion de la maison centrale vont aboutir. Le gouvernement s’engage à faire toute la lumière sur ces évènements ».
 
Pour l’heure les colonels Claude Pivi, Moussa Tiègboro Camara et Blaise Gomou sont radiés des effectifs de l’armée guinéenne ainsi que 75 militaires, gendarmes et agents pénitenciers soupçonnés de complicité.
 
Sanctions et radiations dans l’armée
Selon le gouvernement guinéen, ce sont des bérets rouges, des militaires du Bataillon autonome des troupes aéroportées  (Bata) postés devant la maison centrale de Conakry, qui ont ouvert le portail aux hommes venus exfiltrer Claude Pivi, Moussa Dadis Camara et deux autres accusés du massacre du 28 septembre 2009. Des preuves vidéos sont remontées jusqu’aux autorités.
 
En conséquence, un décret pris ce dimanche décide de la radiation des effectifs de toutes les personnes identifiées formellement; des militaires du Bata qui étaient en faction sur place, de la garde républicaine du camp de Camayenne qui devaient surveiller le tronçon de route, mais aussi des gendarmes, des agents pénitenciers…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.