Présidentielle au Panama: facile victoire du candidat conservateur José Raul Mulino

Même s’il n’était entré dans la course qu’en février 2024, José Raul Mulino, juriste et plusieurs fois ministre, faisait figure de favori. En effet, il avait remplacé à ce moment-là au pied levé le populaire Ricardo Martinelli, un ancien président de droite qui avait dû jeter l’éponge suite à une condamnation pour blanchiment d’argent.
 
Un simple prête-nom ?
Le nouveau chef de l’État, qui prendra ses fonctions le 1er juillet 2024, apparaît ainsi comme un prête-nom de Martinelli, et il n’aura pas la tâche facile puisqu’il n’aura pas la majorité dans une Assemblée nationale très divisée. D’autant plus qu’il n’a pas, selon ses propres dires, le charisme de Ricardo Martinelli. José Raul Mulino l’a d’ailleurs reconnu dimanche soir, il n’est pas très drôle, il est là pour travailler.
 
Finalement élu confortablement pour cinq ans, avec environ une dizaine de points d’avance sur son premier poursuivant, l’indépendant Ricardo Lombana, qui a reconnu sa défaite, Mulino n’a pas tardé à interpeller son mentor : « À Ricardo Martinelli, mon ami. Mission accomplie Ricardo ! ». Il qualifiera les nombreuses poursuites judiciaires contre Martinelli de « persécutions politiques », à voir donc le sort qui lui sera réservé.
 
Relancer l’économie
Mais avec la crise financière et les tensions sociales de plus en plus vives que subit le Panama, le président nouvellement élu promet surtout de relancer l’économie : « Un gouvernement favorable à l’investissement, aux entreprises privées ; nous ne pouvons pas oublier ceux qui ont faim, ceux qui veulent un emploi… »
 
Reste que José Raul Mulino n’aura pas la majorité à l’Assemblée nationale, les législatives se tenant aussi ce dimanche ayant donné des résultats beaucoup plus contrastés, avec notamment une poussée des indépendants.

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