SYRIE : Plusieurs missiles s’abattent près de Homs, les enquêteurs de l’OIAC attendus à Douma

Les médias syriens ont annoncé, mardi, que des missiles dans la province de Homs avaient été interceptés. Israël et les États-Unis démentent être à l’origine des tirs.

L’agence officielle syrienne a affirmé que des missiles avaient été interceptés par l’armée, près de Homs, dans le centre du pays, mardi 17 avril. Une annonce qui intervient trois jours après des frappes occidentales menées en représailles à une attaque chimique présumée à Douma. La télévision officielle syrienne Sana n’a pas précisé l’origine des missiles mais a dénoncé une « agression ».

L’armée israélienne, qui a déjà mené dans le passé des frappes en Syrie, a déclaré ne pas être « au courant d’un tel incident ». Et le Pentagone a démenti toute implication des États-Unis et de leurs alliés.

Les projectiles visaient la base aérienne de Chaïrat, en bordure sud-est de Homs. Cette base avait été visée en avril 2017 par une première salve de missiles ordonnée par le président américain Donald Trump, après une attaque chimique contre la ville de Khan Cheikhoune.

Les enquêteurs de l’OIAC attendent toujours

Cette annonce intervient trois jours après les frappes menées par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni contre des sites militaires du pouvoir de Bachar al-Assad, à la suite de l’attaque chimique présumée dans la ville alors rebelle de Douma, dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas.

Les experts de l’OIAC, qui ont pour mandat d’enquêter sur l’utilisation éventuelle d’armes chimiques, mais pas d’en identifier les auteurs, attendent toujours de pouvoir accéder au site de l’attaque présumée. La Russie a affirmé que leur entrée avait été retardée en raison de « problèmes de sécurité » et qu’elle était prévue mercredi 18 avril. Leur travail s’annonce compliqué, plus d’une semaine après les faits, dans une zone passée depuis sous le contrôle du régime syrien et de la police militaire russe.

Les États-Unis soupçonnent la Russie d’avoir manipulé le site de Douma pour empêcher la découverte de preuves. « Les Russes pourraient avoir visité le site de l’attaque. Nous craignons qu’ils ne l’aient altéré dans l’intention de contrecarrer les efforts de la mission de l’OIAC pour mener une enquête efficace », a déclaré l’ambassadeur américain auprès de l’organisation, Ken Ward.

 

Avec AFP

 

 

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