TENSION : Macky Sall et Ousmane Sonko, «boulets» du Sénégal. Par Mor Talla Gaye

De derrière l’éteignoir des masques sordides et des visages émaciés par la peur, le dégoût prend forme. La crasse envahit les narines, les bouches puantes de haine crachent leur venin, les oreilles bourdonnent de gros mots et de phrases remplies de sarcasme. Les visiteurs du soir sont allergiques aux civilités. Ils aiment curer les caniveaux en sortir des tas de détritus á jeter á la figure du voisin le plus proche, qui aurait commis le crime de lèse majesté, de flirter avec le pouvoir ou vice-versa.

Au Sénégal des pacifistes, des lucides et des postures méfiantes, il n y a d’yeux que pour le Président Macky Sall et l’opposant Ousmane Sonko. Un mot gentil pour la belle et généreuse Maréme Faye Sall, Première dame. Une étiquette de grande surface commerçante vous est collée avec la mention vendu ! Une phrase pour dénoncer la restriction des libertés et les emprisonnements tous azimuts, c’est un pro-Sonko, c’est tout ce qu’il il y a d’inutile et de vulgaire, des gens qui ne respectent rien jusqu’à la grandeur de nos saints. Sacrilège ! Pays de raccourcis faciles et de jugements hâtifs…

Même dans la pénombre de nos nuits nuptiales, le manichéisme s’est installé. Tout le monde a la frousse. Les intellectuels se barrent, les financiers et autres investisseurs se cachent pour sortir leurs billes. Le pays est á l’image d’un jeune homme timide qui a déclaré sa flamme á l ‘effrontée du coin, laquelle se paie sa virilité devant sa horde d’amies coquines et perverses. Le jeune homme a perdu sa confiance dans le quartier, quand les méchantes langues sont venues vers lui. A l’image de ce jeune homme pris dans le piège de la grivoiserie des filles de mœurs légères et qui a perdu toutes ses forces, le Sénégal aussi rase les murs, perd de sa confiance et de sa superbe. Le navire tangue grave par la faute d’égos surdimensionnés.

Dans un tel état de déliquescence, on envoie la crème de la Police (Brigade d’intervention polyvalente) s’adonner toute honte bue á un gangstérisme ordinaire et vulgaire cassant la vitre de l’opposant «Oscar Sierra» pour l’extraire de force et «envoyer le colis ou déposer l’oiseau chez lui á la Cité Gorgui.»

Au-delá, de l’agression, c’est la méthode rugueuse et barbare employée en contradiction avec le calme de Sonko qui a choqué plus d’un Sénégalais épris de paix et de justice. Tout á l’avantage de Sonko qui a su garder ses nerfs pour éviter l’humiliation suprême. Tout ça pour ça serait-on tenté de dire.

A travers ce déploiement sorte de démonstration de force, nos Forces de défense et de sécurité veulent envoyer un signal fort aux jeunes du Sénégal, façon de leur dire le Président Macky  Sall sera candidat en 2024 et quiconque se mettra sur son chemin sera cueilli, puni et envoyé non pas á la Cité Keur Gorgui, mais á Rebeuss. Que nenni ! Et puis, dans un pays sans foi ni loi, la place des honnêtes gens est en prison.

Un message clair et net d’un Président qui a besoin de continuer pour montrer qu’il est envoyé par Dieu pour protéger le Sénégal. «Je ne permettrai à personne de détruire ce pays… », disait Macky Sall. Alors qu’il est le premier danger ambulant de ce pays, par sa posture partisane, par sa capacité á donner des ordres aux juges, á protéger des ministres issus de sa famille au sens propre comme figuré qui sont accusés de détournement de deniers publics (rapport cour des comptes, rapports Ige, Ofnac), par son besoin pressant de toujours faire prévaloir le parti avant la patrie, á toujours martyriser l’excellence au profit de profils politiques veules et nuls pour des postes stratégiques et importants.

Certes Macky Sall a ses défauts et ses qualités et il a entrepris de travaux colossaux dans le domaine des infrastructures, il ne lui reste qu’á prendre la bonne décision pour sortir la tête haute.

Son ennemi «juré» Ousmane Sonko s’est tiré une balle dans le pied en se comportant de façon peu honorable fréquentant une jeune fille d’á peine 20 ans pour un homme marié á deux épouses. On ne lui fait pas de morale. Mais quand même pour quelqu’un qui passe son temps á porter le lourd étendard du parangon de vertu, il a fait fort. Mais le bonhomme ne manque pas de courage, de bagout et de culot. C’est un homme pétri de valeurs, mais que ses paroles peuvent facilement perdre. Parce que quelque fois, il n’est pas maître de ses émotions et c’est ce qui lui a valu une plainte de Mbaye Niang pour diffamation. Ce jour-là avec un ton léger et condescendant il a confondu Ige et Igf.

Lui Ousmane doit savoir qu’il ne peut pas prêter le flanc ou donner le bâton pour se faire bastonner. Malheureusement, Ousmane Sonko est un homme seul. A chaque fois que les grenades lacrymogènes tonnent, on ne voit pas ses vice-Présidents et autres cadres de Pastef prêts á se sacrifier pour lui. Alors qu’ils profitent de son aura pour draguer les médias.

 Ce pays a besoin de Sonko, le Sénégal a aussi besoin de Macky Sall. Alors qu’ils s’asseyent autour d’une table comme Abdou Diouf l’a fait avec Me Abdoulaye Wade au plus fort de leurs sourdes rivalités. Il n’est pas trop tard pour sauver le Sénégal des odeurs pestilentielles et autre danger qui menacent son commun vouloir de vie commune. Ce n’est plus le temps de remplacer un chef d’Etat et de régler tous les problèmes d’un coup de baguette magique. Il est temps de penser á la refondation du pays et ça devrait commencer á diminuer les pouvoirs exorbitants du Président de la république, de faire confiance aux Sénégalais qui ne sont d’aucune chapelle politique et qui ont leur mot á dire dans la bonne marche du pays.

Macky Sall et Ousmane Sonko fils du Sénégal ressaisissez-vous, pendant qu’il est encore temps. En attendant, les boulets qui empêchent le Sénégal de décoller, c’est vous.

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