Vers une création de club anti-tabac dans les lycées et collèges au Sénégal

Beaucoup de jeunes qui se considèrent comme des non-fumeurs, s’adonnent à la Chicha. Même ceux qui ne prennent pas cette substance pourtant nocive à la santé sous-estimaient l’effet du Tabac de Chicha et des cigarettes électroniques. C’est à l’image de Awa Diagne, élève en première L au collège Sacré-Cœur de Dakar. « En toute franchise, je ne savais pas que la chicha était dangereuse à ce point » a-t-elle confié en marge d’un cours sur les dangers du tabac organisé par les acteurs anti-tabac. En effet, le docteur Abdoul Aziz Kassé est revenu sur les conséquences autour du tabac et ses dérivés. «  Le docteur disait qu’il est écrit sur les paquets que l’abus est dangereux, ce n’est pas le cas sur les chichas et beaucoup de Sénégalais ne peuvent pas lire. Je propose le théâtre pour une meilleure sensibilisation sur l’effet du tabac et de ses dérivés. Ainsi on pourra aider les gens à comprendre combien c’est dangereux au lieu de perdre du temps dans des futilités comme les novelas et autres films qui ne nous renseignent en rien. Pourquoi pas être ambassadeur auprès des nôtres c’est-à-dire commencer à sensibiliser autour de nous », dit-elle.
 
Pour le message à la jeunesse, elle invite à éviter le suivisme. « Ce n’est pas parce que beaucoup de gens s’adonnent à la chicha, en font une mode que c’est bien. Il faut partir avec l’esprit et non suivre l’engouement. Il faut  penser aux conséquences. Plutard c’est votre avenir que vous ruinez et ça ne sera plus les gens que vous cherchiez à épater qui vont souffrir à votre place. Elle invite aussi les gouvernements à faire plus d’efforts en accompagnant les campagnes de sensibilisation, sur l’application des textes surtout du côté des jeunes qui représentent l’avenir de demain », a lancé Awa Diagne. 
 
92%de ceux qui fument ont commencé au secondaire. Et selon le professeur Abdoul Aziz Kassé, ils ont été trompés parce qu’ils représentent une cible marketing. Les illusions de beauté, la mode, les stars de cinéma, les hommes politiques entre autres ont été utilisés  pour ‘’mieux vendre’’ la cigarette. Il faut donc interdire toute forme de publicité, de promotion et de parrainage. Ils le réussissent encore à travers kiosques. « Aujourd’hui on met l’accent sur la cigarette électronique qui a aussi un effet nocif sur la santé. Elle n’est pas dénuée d’effets secondaires. Elle ne tue pas que les fumeurs mais aussi les tabagistes passifs ».
 
Monsieur Faye, responsable très en verve, estime qu’il est incompréhensible qu’on sensibilise les élèves sur le tabac et qu’il ait des professeurs qui fument. Il faut interdire totalement le tabac dans les établissements. D’ailleurs, Mamadou Bamba Sagna de Campaign For Tobacco Free Kids affirme que les enseignants qui fument violent la loi. « Il est non seulement interdit de fumer dans les établissements, mais il est aussi interdit de vendre le tabac aux alentours. Il faut que les élevés dénoncent leur camarades fumeurs qui les exposent ainsi que les professeurs » dit-il. Dans le même sillage, Djibril Wellé secrétaire exécutif de la ligue sénégalaise contre le tabac  informe qu’ils vont vers la  création de  clubs anti-tabac qui vont être les ambassadeurs dans les différents établissements. « Fumer peut avoir un impact sur les études et surtout sur les notes. Quand vous êtes accros pendant le cours vous pensez aller prendre votre cigarette. »

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